Depuis plusieurs années, j’ai l’occasion de croiser la route de gravelots à collier interrompu sur les côtes bretonnes. Plus souvent au mois d’avril d’ailleurs, quand il arrive en Bretagne. Il y est le plus souvent migrateur, alors qu’il peut être sédentaire dans le sud de la France.

C’est un oiseau qui figure sur la liste rouge en France. On y recense environ 1500 couples nicheurs. Ces dernières années, je les ai le plus souvent photographiés sur la plage des Kaolins à Ploemeur (Morbihan). Cette année, ils ont migré quelques kilomètres plus loin, s’installant du côté de Guidel sur plusieurs plages.

L’oiseau peut réussir une ou deux pontes annuelles. Il pond trois œufs à même le sol, le plus souvent sur la plage de sable fin ou sur des galets. La couvaison est assurée pendant trois à quatre semaines.

Cette année, plusieurs couples se sont installés sur la plage de Pen er Malo, qui accueille plusieurs centaines de baigneurs ou de surfeurs par beau temps. Des naturalistes et ornithologues ont eu la bonne idée de délimiter avec des morceaux de bois les endroits des nids, ce qui a permis à plusieurs couvées de voir le jour. Les poussins – c’est la première fois que j’en photographiais – se réfugient le plus souvent sous les ailes des adultes ou sur les herbes du haut de la plage. Ils sont difficiles à repérer, car se confondent avec la plage. Les rapaces sont leurs prédateurs, mais les chiens, non tenus en laisse (ce qui est pourtant interdit), leur portent aussi préjudice. Les poussins ont besoin de 26 à 31 jours avant de réussir à prendre leur envol.

Il est acquis que plusieurs ont réussi à s’envoler, sans que je ne sache le nombre exact.