Début juillet. Cela fait des semaines que j’attends qu’un pré de la région mulhousienne soit fauché. Il doit être un des derniers à l’être… C’est un excellent spot pour approcher des renards. J’ai d’autant plus hâte que l’abondante végétation, due à un printemps chaud très précoce, ne m’a pas permis de faire beaucoup d’image des renardeaux autour des terriers.

Je m’y rends donc dès le surlendemain de la fauche. Je me place dans un coin du pré, sous un des deux arbres qui le bordent. Cela ne rate pas. Très vite, deux renards y mulotent, un adulte et son jeune. Mais ils restent à l’autre bout.

Ce pré a été un des derniers à être fauchés dans la région mulhousienne... Les renards devaient attendre avec impatience…
Attiré par l’odeur de l’herbe coupée, le renard peut y trouver de la nourriture « facile ».

A bon vent, un facteur essentiel

J’y retourne donc un autre matin, me place à bon vent sous l’autre arbre. Cette fois, ils sont trois à se partager le pré, mais un seul se rapproche de moi, avant de disparaître dans le champ de maïs.

Le troisième affût matinal à l’aube sera le bon, alors que le foin a déjà été ramassé. Le vent est parfait et me permet d’affûter au bord du champ de maïs, avec quelques herbes hautes devant moi. Sous le filet de camouflage, les renards ne remarqueront rien. Ils sont deux ce matin-là, à sortir après le passage d’un superbe brocard en rut.

Je suis bien en place, en affût aux renards. Et voilà qu’un brocard, en rut, vient parader juste devant moi.
Le soleil est un peu monté, chauffe avec ses premiers rayons. L’heure de sortie des renards…
Le jeune renard est encore en phase d’apprentissage.

Le renard, une espère qui devrait être protégée

La lumière est sublime et le plus jeune renard va muloter juste devant moi. Il va même pousser à se coucher à quelques mètres de mon affût. Ensuite, il partira à la chasse au mulot, afin d’aider les agriculteurs du coin… Un renard peut manger jusqu’à 6000 campagnols durant une année. Il serait grand temps de le protéger et de cesser de le chasser pour rien. Plus de 600000 renards sont tués chaque année en France. Une aberration écologique de plus.

La lumière matinale est parfaite, idéale pour sublimer le renard.
Quelque chose a dû surgir au-dessus de la tête de ce jeune renard, qui n’hésite pas à montrer ses crocs.
Entre 600000 et un million de renards sont tués chaque année en France. Par pure bêtise et méconnaissance du rôle majeur qu’il joue dans la nature.
Ce jeune renard a eu une idée géniale: il est venu s’allonger devant moi, à quelques pas, pour faire un bout de sieste…